Théo courait, courait le plus loin possible. Il avait resisté, contre ses principes. Il n'aurait pas dû et il le savait. Certes, il avait plutôt bien gardé son calme mais tout de même. Théo s'arrêta à côté d'une rivière. Il but quelques gorgées mais la recracha bien vite, elle n'était pas de bon goût. Il courut donc encore. Enjambées après enjambées. Il espérait que les jeunes filles qu'il avait rencontré ne le suivrait pas, car il ne se sentait pas capable de résister encore commme il avait fais cependant, si elles le suivaient, il le faudrait bien. Théo se sentait un peu fatigué mais il était tellement énervé qu'il continua. Jusqu'à ce que sa respiration fut coupée. Par son mal de ventre. Il respira un peu, environ 15 min et repartit. De plus en plus belle. Vers n'importe où, le plus loin. Il fallait s'éloigner se disait-il. Le jour pointait. Et Théo courait. Une seule chose importait. Partir, comme un exil forcé. Il respirait fort. Il traversait une forêt et les branches lui faisaient mal aux mollets. Il écoutait les bruits, le crissement des feuilles, ses pas. La terre était assez sablonneuse. Il parla seul, en ne disant que quelques mots, entrecoupés de son souffle :

" Me lâcheras-tu un jour ? Me laisseras-tu vivre ?"